C'est aujourd'hui que Michael Ignatieff devait rendre sa décision d'approuver ou non le budget présenté par le gouvernement Harper. Le budget est passé, les conservateurs peuvent souffler et bloquistes et néodémocrates sont enragés. Jack Layton et Gilles Duceppe n'ont en effet pas beaucoup aimé que Ignatieff leur tourne le dos, a eux et a la coalition, alors qu'ils avaient enfin une chance d'être du côté du pouvoir. Le climat de morosité qui a envahi l'opposition est presque palpable et parions que Stephen Harper doit s'en régaler.
Ignatieff ne pouvait pas se permettre de déclencher des élections, cela l'aurait coulé, et la coalition était une initiative de Dion pour essayer de s'accrocher au pouvoir. Il aurait pu s'y rallier mais cela aurait signifié partager le pouvoir et envoyé l'image que le parti libéral a besoin d'alliés pour battre les conservateurs. Pour Harper, qui veut faire de son parti le «natural gouverning party», cela aurait été du tout cuit dans le bec.
Ignatieff n'a pas publiquement cherché a discréditer ses alliés et a même souligné que sans l'union des partis d'opposition ce budget n'aurait jamais été aussi axé sur l'économie. Mais les néodémocrates restent les grands perdants dans cette histoire car ils se sont trop accroché a la coalition, ce qui aura pour effet de faire perdre l'impression qu'ils avaient pu donner qu'ils pouvaient prendre le pouvoir. Ils ont laissé l'image d'un parti mineur qui s'accrochait à sa seule et unique chance de prendre le pouvoir et les électeurs anti-conservateurs qui ont voté NPD à la dernière élection pourraient être tenté de voter «stratégique» en accordant leur voix aux libéraux. Ignatieff n'aura posé qu'une condition a son accord au budget et c'est celle de pouvoir surveiller les conservateurs tout le long de la crise à l'aide de comptes rendus. Il aurait peut-être pu demander plus mais il a décidé de ne pas le faire.
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