Notre ministre de la francophonie national, la délicate et attentionée Josée Verner, a décidé, malgré des critiques aussi nombreuses que virulentes, de persister dans son projet de nous rappeler à nous tous, Québécois, la bataille des plaines d'Abraham qui est considérée comme la bataille qui a fait de nous -- petits chanceux! -- des Anglais. Nous qui prenions déjà plaisir à célébrer en famille cet événement jouissif, nous aurons maintenant en plus la chance de pouvoir célébrer dans l'euphorie générale une reconstitution de ce palpitant épisode de notre histoire.
Comprenons-nous bien, je reconnais le caractère historique que revêt cette bataille mais pourrait-on avoir la délicatesse, sachant que nombre de Québécois ont encore sur le coeur d'appartenir a un pays majoritairement anglophone, d'éviter de leur «mettre dans la face» ce qu'ils ont de la misère à digérer. Je ne suis, personnellement, pas forcément contre l'idée mais, connaissant les «tensions sociales» qui existent au québec, aurait-on pu éviter d'en faire un moment de réjouissances nationales? Qu'attendent donc les Francais pour organiser une petite fête commémorative de la bataille la Somme?
vendredi 30 janvier 2009
jeudi 29 janvier 2009
Budget 2009: le changement de cap
Le budget est passé, c'est fait. Mais maintenant qu'est-ce qui attend le Québec? Pour ce qui est de l'aide à l'industrie forestière, le ministre Flaherty ne se fera certainement pas accuser d'avoir péché par un excès générosité, 170 millions pour cette industrie qui génère 822 000 emploies directs ou indirects comparativement a des millions pour l'industrie automobile. Certains diront que l'industrie du bois est vouée a chuter étant donné la disparition de plus en plus importante des journaux a travers l'Amérique du nord et a la crise immobilière mais n'aurait-on pas pu éviter d'accentuer cette débâcle et s'arranger pour qu'elle s'effectue en douceur?Le budget est également une belle claque pour le Québec qui voit ses revenus en péréquation chuter de 700 millions de dollars, une nouvelle accueillie assez froidement par la ministre Jérôme-Forget qui n'a pas semblé particulièrement émue mais n'a pas non plus caché sa déception. Ce budget confirme la fin de l'idylle du gouvernement Harper avec le Québec. Jean Charest a beau le regarder d'un point de vue positif, il s'agit d'un budget ontarien ayant pour but de capitaliser sur les percées faite en Ontario lors de la dernière élection. Harper semble avoir abandonné les espoirs qu'il fondait de prendre le pouvoir grâce aux provinces de l'ouest et au Québec pour essayer de voir ce que l'Ontario avait à lui offrir après avoir réussi à gagner 51 sièges lors de la dernière élection.
mercredi 28 janvier 2009
Budget 2009: Ignatieff pose sa condition
C'est aujourd'hui que Michael Ignatieff devait rendre sa décision d'approuver ou non le budget présenté par le gouvernement Harper. Le budget est passé, les conservateurs peuvent souffler et bloquistes et néodémocrates sont enragés. Jack Layton et Gilles Duceppe n'ont en effet pas beaucoup aimé que Ignatieff leur tourne le dos, a eux et a la coalition, alors qu'ils avaient enfin une chance d'être du côté du pouvoir. Le climat de morosité qui a envahi l'opposition est presque palpable et parions que Stephen Harper doit s'en régaler.
Ignatieff ne pouvait pas se permettre de déclencher des élections, cela l'aurait coulé, et la coalition était une initiative de Dion pour essayer de s'accrocher au pouvoir. Il aurait pu s'y rallier mais cela aurait signifié partager le pouvoir et envoyé l'image que le parti libéral a besoin d'alliés pour battre les conservateurs. Pour Harper, qui veut faire de son parti le «natural gouverning party», cela aurait été du tout cuit dans le bec.
Ignatieff n'a pas publiquement cherché a discréditer ses alliés et a même souligné que sans l'union des partis d'opposition ce budget n'aurait jamais été aussi axé sur l'économie. Mais les néodémocrates restent les grands perdants dans cette histoire car ils se sont trop accroché a la coalition, ce qui aura pour effet de faire perdre l'impression qu'ils avaient pu donner qu'ils pouvaient prendre le pouvoir. Ils ont laissé l'image d'un parti mineur qui s'accrochait à sa seule et unique chance de prendre le pouvoir et les électeurs anti-conservateurs qui ont voté NPD à la dernière élection pourraient être tenté de voter «stratégique» en accordant leur voix aux libéraux. Ignatieff n'aura posé qu'une condition a son accord au budget et c'est celle de pouvoir surveiller les conservateurs tout le long de la crise à l'aide de comptes rendus. Il aurait peut-être pu demander plus mais il a décidé de ne pas le faire.
Ignatieff ne pouvait pas se permettre de déclencher des élections, cela l'aurait coulé, et la coalition était une initiative de Dion pour essayer de s'accrocher au pouvoir. Il aurait pu s'y rallier mais cela aurait signifié partager le pouvoir et envoyé l'image que le parti libéral a besoin d'alliés pour battre les conservateurs. Pour Harper, qui veut faire de son parti le «natural gouverning party», cela aurait été du tout cuit dans le bec.
Ignatieff n'a pas publiquement cherché a discréditer ses alliés et a même souligné que sans l'union des partis d'opposition ce budget n'aurait jamais été aussi axé sur l'économie. Mais les néodémocrates restent les grands perdants dans cette histoire car ils se sont trop accroché a la coalition, ce qui aura pour effet de faire perdre l'impression qu'ils avaient pu donner qu'ils pouvaient prendre le pouvoir. Ils ont laissé l'image d'un parti mineur qui s'accrochait à sa seule et unique chance de prendre le pouvoir et les électeurs anti-conservateurs qui ont voté NPD à la dernière élection pourraient être tenté de voter «stratégique» en accordant leur voix aux libéraux. Ignatieff n'aura posé qu'une condition a son accord au budget et c'est celle de pouvoir surveiller les conservateurs tout le long de la crise à l'aide de comptes rendus. Il aurait peut-être pu demander plus mais il a décidé de ne pas le faire.
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